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MOF : l'excellence pour mieux se singulariser

24 novembre 2015 Actu du réseau
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La deuxième édition du colloque Gastronomie et développement local, organisée par l'université d'Angers avec le groupe Sup de Co La Rochelle, a été l'occasion d'évoquer 'la construction identitaire' des meilleurs ouvriers de France. Leur quête de l'excellence a fait l'objet d'un travail de recherche universitaire. 

"Cette année, c'est par l'angle de la qualité que nous avons souhaité aborder les liens entre gastronomie et développement local", explique Olivier Etcheverria. L'enseignant chercheur sur la gastronomie à l'université d'Angers (Maine-et-Loire) avait constaté, à l'issue d'un premier colloque organisé en 2012 à Angers, que "la qualité revenait en filigrane dans les débats". Ajoutons à cela, la réception d'une quarantaine de propositions d'interventions sur ce thème pour cette édition 2015, qui a eu lieu les 5 et 6 novembre dans les locaux du groupe Sup de Co à La Rochelle (Charente-Maritime), partenaire de cet événement. 

Parmi ces suggestions de réflexion, le travail de Nathalie Montargot, professeur associé en management à Sup de Co La Rochelle, a été retenu. Celui-ci analyse "la construction identitaire des meilleurs ouvriers de France""Sur 500 candidats en cuisine, on ne recense que 10 titrés meilleurs ouvriers de France", rappelle Nathalie Montargot. Premier constat de son étude : "Si les lauréats ont conscience d'appartenir à la grande famille des MOF, ils sont aussi capables de définir l'excellence comme une quête quotidienne". "On arrive à approcher cette excellence, mais jamais à la décrocher", précise un MOF chocolatier. 

L'excellence "part du produit"


Quant à l'origine de cette excellence, "elle part du produit""Les MOF revendiquent un savoir-faire à transmettre, mais chacun y apporte sa propre touche", reprend l'enseignante. C'est une façon de singulariser leur parcours, leur discours, tout en s'ouvrant à la nouveauté. "Les MOF représentent un métier, mais aussi la France. Ils s'inscrivent dans le patrimoine, la culture et la géographie de notre pays", souligne encore Nathalie Montargot.

"À l'issue de ce colloque, nous avons vu émerger d'autres notions que la seule qualité, conclut Oliver Etcheverria. Chercheurs, professionnels de la gastronomie, chefs d'entreprises… Tous veulent davantage de spontanéité, d'histoires à raconter, voire de poésie lorsqu'ils évoquent leurs métiers." De quoi susciter de nouveaux débats pour la troisième édition du colloque, prévue en 2018.


Source : L'Hôtellerie Restauration, Anne Eveillard, 18/11/15



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